mardi 16 décembre 2014


Dans la maison de …


Dans la maison de Lydie
Il y a des souris.

Dans la maison de Sarah,
Il y a des rats.

Dans la maison de Tom,
Il y a des gommes.

Dans la maison de Sébastien,
Il y a des chiens.

Le soleil

Le soleil, c’est une boule de feu
Le soleil, c’est mon ami
Le soleil, c’est la joie
Le soleil, c’est le sourire de la vie
Le soleil, c’est la plage
Le soleil, c’est les vacances

Le printemps

Un petit œil jaune,
tout jaune
- c’est la primevère
la première.

Un petit œil blanc,
très franc
- c’est la pâquerette
mignonnette.

Un petit œil bleu,
malicieux
- c’est le myosotis
tout fleuri.

Un œil de satin,
quel malin
- c’est la violette
qui me guette.

Claude ROY

Un panier.

Qu’y a-t-il dans le panier ?
- De la paille.
Qu’y a-t-il dans la paille ?
- Une poule.
Qu’y a-t-il sous la poule ?
- Un oeuf.
Qu’y a-t-il dans l’oeuf ?
- Le blanc.
Qu’y a-t-il dans le blanc ?
- Le jaune.
Qu’y a-t-il dans le jaune ?
- Une aiguille.
Qu’y a-t-il dans l’aiguille ?
- Un trou.
Qu’y a-t-il dans le trou ?
- Une grosse bête qui court après toi.

Georges JAN


Bonjour dimanche


Bonjour, dimanche !
Disent les branches.

Bonjour, soleil !
Murmurent les abeilles.

Bonjour , coteau !
Gazouillent les oiseaux.

Bonjour, chemin !
S’exclament les lapins

Toi, qu’attends-tu, petit enfant,
Pour crier bonjour à maman ?

Maurice CAREME

Fatras


Quand la vie est un collier…
chaque jour est une perle
Quand la vie est une cage…
chaque jour est une larme
Quand la vie est une forêt…
chaque jour est un arbre
Quand la vie est un arbre…
chaque jour est une branche
Quand la vie est un branche…
chaque jour est une feuille

Jacques PREVERT

La réunion de famille


Ma tante Agathe
Vient des Carpates
A quatre pattes

Mon oncle André
Vient de Niamey
A cloche-pied

Ma nièce Ada
Vient de Java
A petit pas

Mon neveu Jean
Vient d’Abidjan
Clopin-clopant

Mon frère Tchou
Vient de Moscou
Sur les genoux

Ma sœur Loulou
Vient de Padoue
A pas de loup

Grand-Père Ursule
Vient d’Ashtabule
Sur les rotules

Grand-Père Armand
Vient de Ceylan
En sautillant

Oncle Firmin
Vient de Pékin
Sur les deux mains

Mais tante Henriette
Vient à la fête
En bicyclette

Jacques CHARPENTREAU

J'écris


J'écris des mots bizarres
J'écris des longues histoires
J'écris juste pour rire
Des choses qui ne veulent rien dire.

Ecrire c'est jouer

J'écris le soleil
J'écris les étoiles
J'invente des merveilles
Et des bateaux à voiles.

Ecrire c'est rêver

J'écris pour toi
J'écris pour moi
J'écris pour ceux qui liront
Et pour ceux qui ne liront pas.

Ecrire c'est aimer

J'écris pour ceux d'ici
Ou pour ceux qui sont loin
Pour les gens d'aujourd'hui
Et pour ceux de demain.

Ecrire c'est vivre.

Geneviève Rousseau

Ca n'existe pas


Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards
Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Une fourmi parlant français
Parlant latin ou javanais
Ça n’existe pas, ça n’existe pas

Et pourquoi pas ?

Robert DESNOS

En cadence


Tout est gâché
Tout est perdu
Tout est gagné
Tout est foutu
Tout est en tout
et tout et tout

Tout est à vous
Tout est à nous
Tout est à tous
Tout est à tout
Tout est en tout
et tout et tout


Philippe SOUPAULT

Petite fille


- Petite fille, as-tu mangé ?
- Oui, maman, tout le pain perdu.
- Petite fille, as-tu bien bu ?
- Oui, maman, tout le bol de thé.
- Petite fille, et ton devoir ?
- Je viens de le faire au brouillon.
- Petite fille, et ta leçon ?
- Je la sais depuis hier au soir.
- Petite fille, et ta poupée ?
- Maman, j’ai dû la corriger.
Elle n’a rien voulu manger,
Puis elle n’a rien voulu boire,
Elle n’a pas fait son devoir.
Quant à réciter sa leçon,
Elle est plus muette qu’un poisson.

Maurice CAREME

Bientôt


Bientôt je n’aurai plus de voix
Disait le voiturier

Bientôt je n’aurai plus de chats
Disait le châtaignier

Bientôt je n’aurai plus de rats
Disait le râtelier

Bientôt je n’aurai plus de poux
Disait le poulailler

Regardez ! je n’ai plus de rampe
Disait le rempailleur

Mais tous ceux qui ne disaient rien
Tous ceux-là n’en pensaient pas moins.

Luc BERIMONT

La trompe de l'éléphant

La trompe de l'éléphant
De Alain Bosquet  


La trompe de l'éléphant
c'est pour ramasser les pistaches
pas besoin de se baisser.

Le cou de la girafe
c'est pour brouter les astres
pas besoin de voler.

La peau du caméléon
verte, bleue, mauve, blanche
selon sa volonté pas besoin de fuir.

La carapace de la tortue,
c'est pour dormir à l'intérieur
même l'hiver :
pas besoin de maison.

Le poème du poète
c'est pour dire cela
et mille et mille et mille autres choses :
pas besoin de comprendre.



     

Avez-vous vu ?

Avez-vous vu ?
De Maurice Carême


Avez-vous vu le dromadaire
Dont les pieds ne touchent pas terre ?

Avez vous vu le léopard
Qui aime loger dans les gares ?

Avez vous vu le vieux lion
Qui joue si bien du violon ?

Avez-vous vu le kangourou
Qui chante et n’a jamais le sou ?

Avez-vous vu l’hippopotame
Qui minaude comme une femme ?

Avez-vous vu le perroquet
Lançant très haut son bilboquet ?

Avez-vous vu la poule au pot
Voler en rassemblant ses os ?

Mais moi, m’avez-vous bien vu ,moi,
Que personne jamais ne croit ?          

jeudi 23 octobre 2014

Les Rita Mitsouko Les Histoires D'Amour


Valérie s'ennuyait
Dans les bras de Nicolas
Mais Nicolas, celui-là
Ne le savait pas
Isabelle a attendu, attendu
Mais Patrick n'est jamais reparu

Les histoires d'A
Les histoires d'amour
Les histoires d'amour finissent mal
Les histoires d'amour finissent mal en général

Michel aimait Gérard
Et Gérard le lui rendait si bien
Qu'à la fin ça ne rendait rien
Evelyne toute sa vie attendit
Que le monsieur en gris lui sourit

Gilbert partit en voyage
Juste au moment de son mariage
Hector est mort en faisant une fugue
Il allait retrouver Gertrude
Simone et Tom s'engueulaient
Dès que vingt et une heures sonnaient

Les histoires d'amour finissent mal en général
Les histoires d'amour finissent mal en général
Les histoires d'amour finissent mal en général
Les histoires d'amour finissent mal en général

mardi 7 octobre 2014

nicolas peyrac il y avait les arbres

















Artist:
Nicolas Peyrac. Album: Jumbo (1976)
 Il y avait des arbres (Les arbres déracinés
La la la la
la la

La la la la la la la la la

La la la la la la

La la la la la la la la la

J'ai beau crier que je t'aime au vent qui vient du Nord

Il n'entend plus

J'ai beau écrire que je t'aime sur les jetées des ports

Peine perdue

Dans les jardins les enfants s'amusent comme avant

Tout comme avant

Moi je n'entends que le vent qui m'apporte ta voix

Quand tu chantais

La la la la la laLa la la la la la la la la

La la la la la la

La la la la la la la la la

J'ai beau me dire que tu m'aimes et que tu reviendras

Je n'y crois plus

J'ai beau sourire quand même à d'autres filles que toi

Je ne sais plus

Si c'est leurs corps qui m'attire ou un reste de toi

Si peu de toi

Moi je n'entends que le vent qui m'apporte ta voix

Quand tu chantais

La la la la la la

La la la la la la la la la

La la la la la la

La la la la la la la la la

Et du miroir à la chaise en passant par le lit

Filent les heures

De la cuisine au salon le monde est trop petit

Revient la peur

Quand les amours se dénouent ne reste que du vent

Un peu de vent

Ce vent du Nord qui m'apporte ta voix irréelle

Quand tu chantais



Il y avait des arbres

Mais les arbres sont déracinés

Pourquoi les vagues
 

Des océans ont-elles changé ?


 

À nos amours